Archive for julho 2013

Hino à Rua – Cifra

Intro: Em – D – Em – D – C – Bm – Em – D

Em                         D
Ela é mais que o asfalto onde eu piso

Em                        D
Ela é o caminho que nos leva à liberdade

C                    Bm
Quando os povos oprimidos a conquistam

Em                    C
É a parte mais bonita da cidade

Em                         D
É ela quem escuta os nossos gritos

Em                  D
O riso, o choro, o lamento de dor

C                    Bm
As bombas, disparos, os golpes brutais

Em              D       C       Em
De quem pratica a guerra e fala em paz

[Refrão]

G               D
Ela é dos cantos, das batucadas

C             Em
É o povo unido quem a detém

G                D
É das bandeiras, das barricadas

Em                    C
Ela é de todos porque é de ninguém

G                 D
Não é dos chefes, nem dos patrões

C               Em
Não é uma posse, não é um bem

G                D
Nem dos Estados, nem das nações

Em                   C
Ela é de todos porque é de ninguém

Intro 2x : Em – D – Em – D – C – Bm – Em – D

Em                         D
Ela é mais que o asfalto onde eu piso

Em                        D
Ela é o caminho que nos leva à liberdade

C                    Bm
Quando os povos oprimidos a conquistam

Em                    C
É a parte mais bonita da cidade

Em                         D
É ela quem escuta os nossos gritos

Em                  D
O riso, o choro, o lamento de dor

C                    Bm
As bombas, disparos, os golpes brutais

Em              D       C       Em
De quem pratica a guerra e fala em paz

[Refrão]

G               D
Ela é dos cantos, das batucadas

C             Em
É o povo unido quem a detém

G                D
É das bandeiras, das barricadas

Em                    C
Ela é de todos porque é de ninguém

G                 D
Não é dos chefes, nem dos patrões

C               Em
Não é uma posse, não é um bem

G                D
Nem dos Estados, nem das nações

Em                   C
Ela é de todos porque é de ninguém

Intro: Em – D – Em – D – C – Bm – Em – D

Em              D
Ela é dos cantos, das batucadas

Em            D
É o povo unido quem a detém

C                Bm
É das bandeiras, das barricadas

Em                   D
Ela é de todos porque é de ninguém

Em                D
Não é dos chefes, nem dos patrões

Em              D
Não é uma posse, não é um bem

C                Bm
Nem dos Estados, nem das nações

Em                   D
Ela é de todos porque é de ninguém

Hymne à la Rue, en Français

Elle est plus que l’asphalte où je marche
Elle est le chemin qui nous porte à la liberté
Quand les peuples opprimés la conquièrent
Elle est la partie la plus belle de la ville
C’est elle qui entend nos cris
Le rire, le pleur, le cri de douleur
Les bombes, les tirs, les coups brutaux
De qui fait la guerre et parle de la paix

Elle est aux chants, aux tambours
C’est le peuple uni qui la détient
Elle est aux drapeaux, aux barricades
Elle est à tous, parce qu’elle n’appartient à personne
Elle n’est pas aux maîtres, ni aux patrons
Elle n’est pas une possession, ni un bien
Ni aux États, ni aux nations
Elle est à tous, parce qu’elle n’appartient à personne

Rue. Second chez-soi.
Premier terrain de foot.

On veut que tu sois juste un chemin
Pour qui te ruine avec de la fumée noire

On veut que tu sois un sujet des urbanistes,
Des ingénieurs
Des criminologues

Je veux que tu sois un sujet des poètes,
Des amants,
Et des peuples insurgés

Je veux que tu sois
À ceux qui t’ont bâtie et qui ne peuvent pas en profiter
Parce qu’ils ont été rejetés, chassés

Toute occupation qui résiste dans le centre ville
A quelque chose de quilombo

Elle menace la grande propriété urbaine
Monoculture grise nourrie de pétrole et sueur
La sueur de qui arrive dans les trains affolés

Chaque bus qui arrive affolé des banlieues, plein de tourniquets
A quelque chose de bateau négrier
Transport inhumain de chair humaine
Pour être hachée et désossée dans le travail

Rue, tu es à tous
À ceux qui hors du travail sont soupçonnés
De voler, de vandaliser, de contester
Ou de ne pas contribuer pour la croissance du produit interne brut

Celui qui porte la capuche pour tuer dans les favelas a quelque chose de chasseur d’esclaves

Rue,
Je veux que tu sois aux femmes qui ont toujours appris à ne jouer que dans la maison
Parce que la rue est dangereuse, violente
Parce que la rue est des garçons qui ne respectent pas

Rue, je te connais, ce qui te fait une menace aux femmes et aux jeunes filles
Est la même oppression qui fait les maisons plus dangereuses
Plus qu’aucune rue

La rue est à tous les amours
Elle est à ceux qui ont dû l’occuper
Pour le droit d’exister

Tout le discours moraliste qui s’oppose à l’égalité
Qui s’oppose à l’autonomie du corps
Est une sorte de tribunal de l’inquisition

La rue ne comporte pas des privilèges
Elle n’a pas de prix ni de propriétaire

Elle est comme le vent, le soleil, la pluie
La chaleur, les nuages, les couleurs
Ma joie et mes douleurs.

C’est pour ça qu’aujourd’hui je suis descendu dans la rue

13 juin 2013, nuit froide
On a pris la rue pour lui redonner ce qui lui appartient de droit
Le lieu de la plus légitime assemblée

Dans la télé 5 mil vandales sans cause interrompaient le trafic

Dans les rues…
15, 20 ou 30 mille personnes luttaient pour une vie sans tourniquets

On nous appelait des « fous » comme on le faisait pour les « balaios », vanniers qui livraient combat ouvert au pouvoir en 1838
Dans un pays bâti sur les corps, assis sur le sang
Des exploités

On nous appelait des « criminels violents » comme on appelle violente un fleuve qui tout emporte
Mais non pas les rives que l’enserrent

Des criminels, ainsi étaient appelés aussi les luddites,
Les Black panthers, les zapatistes, les féministes,
Les milices espagnoles, les guérillas d’Amérique Latine
Les insurgés d’Istanbul, du Caire et d’Athènes
De Buenos Aires, Paris, Cochabamba
Péquin, Porto Principe, Gaza
Londres, Soweto, Lisbonne

Les travailleurs anarchistes de l’Italie ou de São Paulo
Les habitants des quilombos de Jamaïque ou de Bahia
Les rebelles et les poètes de toutes les périphéries

Des fous, des criminels, des étudiants
On veut nous enfermer dans les hôpitaux psychiatriques, dans les prisons, dans les écoles
Loin de la rue

On veut des grilles, des murs, des barreaux, des tourniquets
Une ville où roulent les voitures, mais où les gens
Sont renfermés

Les journalistes, les docteurs, les hommes politiques ne peuvent pas comprendre
Que la démocratie est bien plus que glisser une enveloppe dans une urne de temps en temps

Que nous sommes prêts à faire notre histoire même dans les pires des conditions
Que nous n’avons pas d’illusion, ni vivons-nous de fantaisies
Nous sommes ceux qui bougent
Et que pour ça nous sentons le poids des chaînes qui nous lient

Ils peuvent mais ne veulent pas comprendre
Que nous savons déjà que l’État et le capital sont des jumeaux conjoints
Ils se disputent souvent, mais ils partagent le même sang et le même cœur
Ils sont nés ensemble et ils mourront ensemble par les mains des exploités

Que nous savons déjà que l’état de siège dans lequel nous vivons
Est la règle générale
Que cette paix que l’on nous offre n’est rien d’autre que de la peur

Qu’une fois finie cette peur, il n’y aura personne qui puisse défendre leurs grandes maisons
Et il ne manquera pas ceux qui ouvriront les portes par l’intérieur

Que dans un temps de désordre sanglant et de confusion organisée,
Rien ne nous semble naturel
Rien ne nous semble impossible de changer

Que maintenant on se moque des mensonges de la télé
(Un policier qui casse les vitres de sa propre voiture de police)
Que le roi est nu et sa photo est sur les réseaux sociaux

Qu’en nous organisant nous avons désorganisé
Et que c’est en désorganisant
Que nous allons nous organiser

Rien qui puisse arriver ne va nous ôter le sentiment
D’être montés à l’assaut du ciel
D’avoir vu surgir la vie à travers la fumée du lacrymogène

On a arraché la politique aux mailles du monde profane

Nos mots sont dédiés à
Ademir, André, Carlos Eduardo
Cleonice, Douglas, Eraldo
Fabrício, Igor, Jonatha
José Everton, Lucas, Luiz
Marcos, Renato, Roberto, Valdinete

Et à toutes les victimes anonymes de la violence d’État
Dans la défense féroce du Capital

Dans la rue un monument ne peut pas être innocent
Dans la rue ceux qu’y sont tombés reviennent pour lutter avec nous

Si l’ennemi triomphe, même les morts ne seront pas en sûreté
Nous combattons pour qu’ils ne meurent pas la mort de l’oubli
Nous combattons pour empêcher la victoire de l’ennemi

Anthem to the Street, in English

She is more than the asphalt floor where I step
She is the path that leads us to freedom
When the oppressed people conquer her
She is the most beautiful part of the city
She is the one who hears our screams
The laughter, the crying, the moan of pain
The bombs, shootings, and brutal blows
Of those who practice war and talk about peace

[Chorus]
She is of the singing, of the drumming
It is the united people who holds her
She is of the flags, of the barricades
She is of everyone because she is of no one
She is neither of the chiefs, nor of the bosses
She is not a possession, she is not a property
Neither of the states nor of the nations
She is of everyone because she is of no one

Street. My second home
First soccer pitch.

They want you only as a path
For those who prey you with black smoke.

They want you as a subject of planners,
Engineers,
Criminologists.

I want you as a subject of poets
Of lovers
And of people rebelling.

I want you
Of everyone who built you but who can’t enjoy you now
Because they were discarded, ‘cause they were dumped.

Every occupation that stands in the downtown area
Has a bit of quilombo in it

Threat to the urban landlordism
Gray monoculture moved by oil and sweat
The sweat of those who come in crowded trains

Every bus that comes crowded from the ghettos, that comes full of turnstiles
Has a bit of slave ship in it
Inhuman transportation of human flesh
To be grinded and deboned at work

Street, you are from all of those
Who outside work are suspects
Of stealing, of plundering, of disagreeing
Or not contributing to the growth of Gross Domestic Product

It was in your squares that a long time ago they raised
Pillories and stables

One who wears the hood and exterminates people in the slum is a bit of a slavehunter

Street,
I want you to be of the women taught since early that they can only play indoors
Because the street is dangerous, ‘cause the street is violent
Because the street is of the boys who don’t know how to respect them

Street, I know you, who turns you into a threat to girls and women
Is the same oppression that makes the houses unsafe
More than the streets

The street is of all the loves
It’s of those who had to occupy it
In order to earn the right to exist

Every moralist discourse which opposes to equality
Which opposes to autonomy over the body
Is a bit of Inquisition Tribunal

The street does not carry privileges,
It has no owner and no price

It’s like the wind, the sun, the rain
The heat, the clouds, the colors
My joy and my pain.

That’s why I came to the street today

June 13, 2013, cold night…
We occupied the street to return what belongs rightfully to it
The place of the most legitimate assembly

On the TV, five thousands vandals without a cause interrupt the traffic

On the streets…
15, 20 or 30 thousands fought for a life without turnstiles

They call us “madmen” just as they called the “balaios” [basket makers – rebels of Maranhão, Brazil, 1838-1840] who faced power head to head
In a country built on bodies, seated on the blood
Of the exploited ones

We were called “violent criminals” as they call violent the river that drags all
But not the riverbanks that overwhelm it

Criminals were also called the Luddites,
Black Panthers, Zapatistas, Feminists
Spain’s militia, Latin America’s guerrillas

The insurgents of Istanbul, Cairo and Athens
Buenos Aires, Paris, Cochabamba
Beijing, Port au Prince, Gaza
London, Soweto, Lisbon

Anarchist workers from Italy or São Paulo
Maroons from Jamaica or from Bahia
Rebels and poets from all peripheries

Madmen, criminals, students
They want us within hospices, prisons, schools
Away from the streets

They want the grids, walls, fences, turnstiles
A city where the cars move, but where people
Are confined

Journalists, doctors, politicians cannot understand
That democracy is much more than just pushing a button from time to time

That we’re willing to make our own history even in the worst conditions
That we have no illusions, nor live in fantasies
That we’re those who move
And so we feel the weight of the chains that seize us

They can, but don’t want to understand
That we already know that the State and the Capital are Siamese twins
They always fight, but they share the same blood and the same heart
They were born together and together they’ll die from the exploited’s hands

That we already know that the state of exception in which we live
It’s actually the rule
That this peace they offer us is nothing but fear

That when this fear passes no one will defend their mansions
And that there’ll always be someone to open the doors from the inside

That in times of bloody disorder and organized turmoil,
Nothing seems natural to us
Nothing seems impossible to change

Now that the TV’s lies are a laughingstock
That the king is naked and his photos are on social networks

That it was in organizing ourselves that we disorganize
And that is disorganizing
That we’ll organize ourselves

Nothing that may happen will take away from us the feeling
Of having stormed heaven
Of having witnessed the life emerging from a cloud of tear gas

We pulled politics out of the profane world’s meshes

Our words are dedicated to
Ademir, André, Carlos Eduardo
Cleonice, Douglas, Eraldo
Fabrício, Igor, Jonatha
José Everton, Lucas, Luiz
Marcos, Renato, Roberto, Valdinete
And to all the anonymous victims of the state’s violence
In its fierce defense of capital

On the street no monument is innocent
Those who died in it reappear to fight on our side

The dead will not be safe if the enemy wins
We fight so they do not die the death of oblivion
We fight to prevent the enemy to win

Himno a la Calle, en Español

Ella es más que el asfalto donde yo camino
Ella es el camino que nos lleva a la libertad
Cuando los pueblos oprimidos la conquistan
Es la parte más hermosa de la ciudad
Es ella quien escucha nuestros gritos
La risa, el llanto, el lamento de dolor
Las bombas, disparos, los golpes brutales
De quien practica la guerra y habla en paz

[estribillo]

Ella es de los cantos, de los tamboriles
Es el pueblo unido quien la detiene
Es de las banderas, de las barricadas
Ella es de todos porque es de nadie
No es de los jefes, ni de los patronos
No es una posesión, no es un bien
Ni de los Estados, ni de las naciones
Ella es de todos porque es de nadie

Calle. Segundo hogar
Primero campo de fútbol
Te quieren sólo camino
para quien te depreda con humo negro
Te quieren asunto de urbanistas,
ingenieros,
criminalistas.

Yo te quiero asunto de poetas
De amantes
Y de los pueblos rebelados.

Te quiero
De los que te construyeron y que hoy no te la pueden desfrutar
Porque fueron descartados, porque fueran echados

Toda ocupación que resiste en el centro de la ciudad
tiene un poco de quilombo

Amenaza al latifundio urbano
Monocultivo gris movido a petróleo y sudor
El sudor de quien viene en los trenes llenos

Todo autobús que viene lleno de las periferias, que viene lleno de torniquetes
tiene un poco de buque negrero
Transporte deshumano de carne humana
para ser molida y deshuesada en el trabajo

Calle, usted es de todos
Que fuera del trabajo son sospechosos
De robar, de depredar, de discordar
O de no contribuir para el crecimiento del Producto Nacional Bruto

Quien viste una capucha y extermina en los barrios bajos es un poco capitán del mato

Calle,
Te quiero de las mujeres enseñadas desde temprano que sólo pueden jugar dentro de casa
porque la calle es peligrosa, porque la calle es violenta
porque la calle es de los chicos que no saben respetar
Calle yo te conozco, quien te hace una amenaza a las chicas y mujeres
Es la misma opresión que torna las casas inseguras
Más que las calle

La calle es de todos los amores
Es de aquellos que tuvieran que ocuparla
por el derecho de existir

Todo discurso moralista que se opone a la igualdad
Que se opone a la autonomía sobre el cuerpo
Es un poco tribunal de la Inquisición

La calle no comporta privilegios
No tiene dueño ni precio

Es como el viento, el sol, la lluvia
El calor, las nubes, los colores
mi alegría es mi dolores.

Por eso hoy yo vine para calle

El 13 de junio de 2013, noche fría
Ocupamos la calle para devolver el que es de ella de derecho
El lugar de la asamblea más legítima

En la televisión 5 mil vándalos sin causa interrumpían el tránsito

En las calles…
15, 20 o 30 mil luchaban por una vida sin torniquetes

Nos llamaban “locos” como llamaban los balaios que encaraban el poder de pecho abierto
en un país construido sobre cuerpos, asentado sobre la sangre
De los explotados
Nos llamaban “criminosos violentos” como llamaban violento al río que todo arrastra
Pero no los márgenes que lo oprimen

Criminosos también eran llamados los luditas
panteras negras, zapatistas, feministas
milicianos de España, guerrilleros de Latino América

insurrectos de Estambul, del Cairo y de Atenas
de Buenos Aires, de Paris, de Cochabamba
de Pekín, de Puerto Príncipe, de Gaza
de Londres, de Soweto, de Lisboa

Trabajadores anarquistas de Italia o de San Pablo
quilombolas de Jamaica o de Bahia
rebeldes y poetas de todas las periferias

Locos, criminosos, estudiantes
Nos quieren dentro de manicomios, de las cárceles, de las escuelas
Lejos de las calles

Quieren las rejas, los muros, las vallas, los torniquetes.
Una ciudad en que circulan coches, pero donde las personas
Son encerradas

Periodistas, doctores, políticos no pueden entender
Que democracia es mucho más que apretar un botón de vez en cuando

Que tenemos ganas de hacer nuestra historia mismo en las peores condiciones
Que no tenemos ilusiones, ni vivimos fantasías
Somos aquellos que se mueven
Y por eso sentimos el peso de las cadenas que nos encierran

Ellos pueden pero no quieren entender
Que ya sabemos que el estado y el capital son gemelos siameses
Viven peleando, pero comparten la misma sangre y el mismo corazón
Nacieron juntos y juntos van a morir por las manos de los explotados

Que ya sabemos que el estado de excepción en que vivimos
Es en realidad regla general
Que esa paz que ofrecen no es nada además del miedo

Que pasado este miedo no habrá quien defienda su palacio
Y no va a faltar quien abra las portas por el lado de dentro

Que en tiempo de desorden sangrenta y confusión organizada
nada nos parece natural
Nada nos parece imposible de cambiar

Que ahora las mentiras de la tele son motivos de chistes
Que el rey está desnudo y su foto está en las redes sociales

Que fue nos organizando que nos desorganizamos
Y que es desorganizando
que vamos nos organizar

Nada de lo que venga a ocurrir va a sacar de nosotros el sentimiento
de tener tomado el cielo de golpe
de tener presenciado cuando la vida surgió de una nube de gas lacrimógeno

Arrancamos la política de las mallas del mundo profano

Nuestras palabras dedicamos a
Ademir, André, Carlos Eduardo
Cleonice, Douglas, Eraldo
Fabrício, Igor, Jonatha
José Everton, Lucas, Luiz
Marcos, Renato, Roberto, Valdinete

Y a todas las víctimas anónimas de la violencia del Estado
en su defensa feroz del capital

En la calle ningún monumento es inocente
En ella los que tumbaron resurgen para luchar al nuestro lado

Los muertos no estarán seguros si el enemigo vencer
Combatiremos para que no mueran la muerte del olvido
Combatiremos para impedir el enemigo de vencer